Au cours des trois dernières décennies, la classe dirigeante de l’Algérie, qui est composée d’élites entrelacées dans l’armée et les affaires, a dirigé le pays d’une manière qui a épuisé ses capacités et a causé son effondrement, et afin que l’Algérie puisse résister aux défis accumulés, y compris la grande crise financière qui est apparue au public en 2019, l’Etat doit être relancé soutenu par un nouveau modèle économique basé sur la justice sociale …
L’Algérie se caractérise comme un pays avec de graves inégalités de revenu et de richesse, en effet, et en moyenne, un très petit groupe (les généraux), qui est le plus riche de la population, représentant 40% du revenu national, tandis que les 50% les plus pauvres ne bénéficient que de moins de 10%, et en termes de richesse, le groupe de 10% le plus riches de la population possède environ 30%, tandis que le groupe moyen représentant 40% possède environ 20% de la richesse totale.
De plus, la classe moyenne et les pauvres ont peu de chances de parvenir à une élévation sociale, c’est pourquoi les généraux, les élites du monde des affaires et les politiciens portent la responsabilité de la situation actuelle dans le pays, en effet, ils se sont divisé les secteurs public et privé entre eux et ont créé un système qui leur permet de déduire des revenus financiers de presque toutes les activités économiques.
Et en l’absence de réformes radicales et immédiates, l’Algérie deviendra un État défaillant dans le concept économique international, et il est vrai qu’un changement fondamental du système de gouvernement et du système institutionnel au sens large est nécessaire, mais la reformulation du modèle économique est un besoin tout aussi urgent, et la réforme financière est une étape essentielle vers la conception de ce modèle et la construction d’un nouvel État garantissant une répartition plus équitable des ressources.
