Société

Le Malawi ordonne à des milliers de réfugiés de retourner dans un camp surpeuplé

Le gouvernement malawien a ordonné à des milliers de réfugiés longtemps intégrés de retourner dans son seul camp de réfugiés, mais très surpeuplé, dans une démarche controversée à laquelle beaucoup ont juré de résister, l’ONU estime qu’il y a environ 2000 réfugiés résidant à l’extérieur du camp de Dzaleka, à environ 40 kilomètres (30 miles) au nord de la capitale Lilongwe.

Beaucoup y vivent depuis des années, créant des entreprises dans la ville ou épousant des Malawites et ayant des enfants avec eux, mais le gouvernement fait valoir qu’ils représentent un danger potentiel pour la sécurité nationale en vivant parmi les habitants, « Nous ne les poursuivons pas, et nous voulons juste qu’ils soient là où ils devraient être », a déclaré à l’AFP le ministre de la Sécurité intérieure, Richard Chimwendo.

«Ceux qui ont des entreprises… devront opérer à partir de Dzaleka.»

«S’ils sont mariés, ils doivent demander la résidence permanente» au lieu de «se répandre simplement à travers le pays», «Nous ne les renvoyons pas dans leur pays», a-t-il soutenu, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR au Malawi, a déclaré que la directive était conforme aux lois sur les campements du pays, mais a conseillé au gouvernement de la reconsidérer.

Selon une communication officielle reçue du ministère de la Sécurité intérieure, la décision a également été prise à la lumière de «problèmes de sécurité afin de protéger à la fois les réfugiés et les communautés d’accueil suite à la situation instable dans la région de Cabo Delgado au Mozambique».

Mais Chimwendo a déclaré que la décision de relocaliser les réfugiés n’était pas liée à l’insurrection dans le nord du Mozambique voisin, où les groupes armés ont fait des ravages pendant plus de trois ans.

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Avec une capacité initiale de 10 000 à 14 000 réfugiés vers 1994, le camp abrite aujourd’hui 49 386 personnes et plusieurs centaines continuent d’arriver chaque mois, selon le HCR, la date limite pour le retour des réfugiés dans le camp était le 28 avril, mais une injonction judiciaire de dernière minute leur a donné un bref répit.

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