Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a exprimé lundi sa « grave préoccupation face aux informations selon lesquelles plus de 200 personnes, dont plus de 100 enfants, auraient été tuées en Éthiopie jeudi dernier » (5 août), « L’intensification des combats dans l’Afar et les régions voisines du Tigré (nord de l’Éthiopie) est désastreuse pour les enfants », a averti la directrice générale de l’UNICEF Henrietta Fore dans un communiqué.
Elle a appelé « toutes les parties à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les enfants, mettre fin aux combats et mettre en œuvre un cessez-le-feu humanitaire immédiat », le communiqué indique que les morts ont été tués lors d’attaques contre des familles déplacées qui se sont réfugiées dans un établissement de santé et une école à Afar, jeudi dernier, l’organisation a estimé « une multiplication par dix du nombre d’enfants qui souffriront de malnutrition potentiellement mortelle au Tigré au cours des 12 prochains mois ».
Il a rapporté que depuis le déclenchement du conflit armé dans tout le Tigré, environ 400 000 personnes, dont au moins 160 000 enfants, souffrent de conditions proches de la famine, quatre millions de personnes connaissent une crise d’insécurité alimentaire ou des niveaux d’urgence dans le Tigré et les régions adjacentes d’Afar et d’Amhara, le 4 novembre 2020, des affrontements ont éclaté au Tigré entre l’armée éthiopienne et le Front populaire de libération du Tigré (l’ancien parti au pouvoir local), après l’entrée des forces gouvernementales dans la région, en réponse à ce qu’il a qualifié d’attaque contre une base militaire.
Le 28 du même mois, Addis-Abeba a annoncé la fin d’une opération de « maintien de l’ordre » en s’emparant de la ville de Mekele, la capitale du Tigré, mais en juillet dernier, le Front a réussi à reprendre Mekele, forçant le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, à déclarer un cessez-le-feu unilatéral et à retirer la plupart de ses forces de la région, le Front populaire de libération du Tigré affirme qu’il n’a pas l’intention d’étendre ses gains sur le terrain au-delà du Tigré, mais cherche plutôt uniquement à « affaiblir » les soldats et les miliciens déployés dans les zones du nord.