La secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Amina Mohamed, a appelé les pays du monde à œuvrer pour élargir le champ de la protection sociale en Afrique, soulignant que la protection sociale représente un mur face aux crises, y compris la récente crise de la pandémie de Covid-19, la secrétaire générale adjointe des Nations unies, lors de son intervention par visioconférence lors du lancement par l’Organisation internationale du travail de la stratégie d’extension de la protection sociale en Afrique, a indiqué que le continent brun peut compter sur les Nations unies comme partenaire pour faire de la protection sociale une base pour les politiques nationales et régionales et en faire une réalité pour le continent.
De son côté, Shohra Razafi, directrice de la protection sociale à l’Organisation internationale du travail, a souligné que 53% de la population mondiale n’a accès à aucune forme de protection sociale, et que seulement 17,4% de la population africaine bénéficie d’une protection sociale, et ce pourcentage varie de 34 % en Afrique du Nord à seulement 14 % dans la région subsaharienne, elle a ajouté que seulement 27% des personnes âgées en Afrique ont accès aux services de protection sociale, tandis que seulement 12,6% des enfants du continent ont accès à l’aide et aux services sociaux, contre une moyenne mondiale de 26%, soulignant que l’écart est causé par la faiblesse des capacités administratives et le manque d’investissements, elle a également indiqué que les dépenses moyennes pour les services de protection sociale en Afrique s’élèvent à 3,8% du revenu national, ce qui est bien inférieur à la moyenne mondiale.
Elle a souligné la nécessité d’investir 77,9 milliards de dollars dans les pays à faible revenu pour atteindre la population avec le parapluie de la protection sociale, ainsi que la nécessité d’imposer des impôts progressifs et d’établir des partenariats pour financer la protection sociale et augmenter les investissements dans ce domaine, pour réduire la pauvreté, réduire le travail des enfants et lutter contre les inégalités, Shohra Razafi a souligné que la stratégie de l’OIT vise à augmenter la couverture de la protection sociale en Afrique de 17,4 % à 40 % d’ici 2025, tout en s’efforçant de combler le fossé entre les régions géographiques du continent.