Le navire de secours « Ocean Viking » de l’organisation « SOS Méditerranée » continue de rechercher jeudi un port pour débarquer 114 migrants qu’il a secourus il y a une semaine après qu’ils se soient retrouvés bloqués au large des côtes libyennes, « Une semaine après leur sauvetage, les rescapés en mer ne savent toujours rien de leur débarquement », a indiqué jeudi l’ONG, basée à Marseille, dans le sud de la France, dans un communiqué, « Malgré les soins prodigués par les équipes d’Ocean Viking, ceux qui ont été secourus montraient des signes de fatigue, d’épuisement et d’anxiété croissantes », a-t-elle ajouté.
Et le « SOS Méditerranée » a précisé que « les rudes conditions climatiques hivernales en mer, le froid et l’humidité constante auxquelles ils sont exposés posent des difficultés supplémentaires », appelant les autorités compétentes « à accélérer l’identification d’un port de débarquement ».
L’Ocean Viking, affrété par SOS Méditerranée en partenariat avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a secouru le 16 décembre 114 personnes d’un canot pneumatique en difficulté dans les eaux internationales au large de la Libye, les personnes secourues étaient 72 hommes, 11 femmes et 31 mineurs, dont 27 non accompagnés, dont deux nourrissons et un enfant de moins de quatre ans, selon SOS Méditerranée, malgré l’insécurité persistante, la Libye reste un point de transit important pour des dizaines de milliers de migrants qui cherchent chaque année à rejoindre l’Europe via les côtes italiennes situées à 300 kilomètres des côtes libyennes, selon l’Organisation internationale pour les migrations, au moins 23.000 personnes sont mortes ou portées disparues en moyenne depuis 2014 en tentant de rejoindre l’Europe, dont plus de 1.600 depuis début 2021.
Si des navires d’ONG comme les Ocean Vikings sauvent des vies, ils sont accusés de profiter aux passeurs, car les trafiquants d’êtres humains n’investissent plus dans des navires capables de traverser la mer et se contentent de canots pneumatiques qu’ils chargent de migrants et en récupèrent parfois le moteur une fois les autorités régionales libyennes, laissant les migrants avec des numéros de téléphone pour que les organisations humanitaires demandent de l’aide.