En Algérie, les corrompus et la corruption sont connus, et nombreux sont ceux qui prétendent l’affronter, quant aux honnêtes gens qui veulent vraiment l’éliminer, leur nombre, messieurs, est très faible, car tout simplement, les membres du régime sont tous corrompus et profitent de la corruption à des degrés divers…
Lutter contre la corruption signifie que des millions d’employés de l’État respecteront les heures d’arrivée et de sortie et ne pourront pas perdre des heures de travail en bavardages, préparer le petit-déjeuner pour les collègues et le déjeuner pour la famille, demander une autorisation précoce pour des conditions d’urgence fictives et s’assurer de profiter de toutes les formes de congés approuvées par le gouvernement même s’il n’y a pas de vraies justifications à cela.
Et éliminer la corruption signifie que les hommes d’affaires ne pourront pas imposer leur contrôle sur les marchés, obtenir le monopole de certains produits stratégiques, échapper aux taxes et aux douanes, introduire des importations interdites par la loi et saisir injustement l’argent du peuple, et les responsables des différents ministères et organes de l’Etat ne pourront pas nommer leurs enfants dans les organes dans lesquels ils travaillent, si la corruption est éradiquée, et ils ne recevront pas les rémunérations qu’ils ne méritent pas, et ils ne seront pas nommés comme conseillers dans les régions dans laquelle ils travaillent après leur retraite.
Quant aux enseignants, ils cesseront de donner des cours particuliers et les médecins ne pourront pas surcharger leurs patients d’analyses de certains laboratoires, dont ils sont rémunérés, et les employés des médias n’exploiteront pas leurs relations avec les responsables pour réaliser des gains privés, c’est pourquoi la corruption est donc l’un des piliers de l’Etat algérien.
