La capitale ivoirienne Abidjan est l’une des villes les plus encombrées d’Afrique, en raison d’un manque d’infrastructures de transport adéquates, les embouteillages sont une menace. Un rapport de la Banque mondiale de 2019 indique que les navetteurs d’Abidjan perdent plus de trois heures en transit par jour, un coût important pour les revenus personnels et l’économie du pays.
Mais les citadins ont désormais le choix. Beaucoup se rendent de plus en plus au travail et à l’école en utilisant des bateaux qui naviguent sur la lagune qui fait le tour d’Abidjan, « Je viens d’Azito et avec le bateau, c’est 30 minutes de trajet. Avec les embouteillages, je peux prendre une, une heure et demie, voire deux heures. Ça dépend », raconte un passager, le gouvernement ivoirien a libéralisé le transport sur les voies navigables en 2016. Trois opérateurs de transport lagunaire tentent actuellement de satisfaire la demande de transport alternatif, environ 100 000 personnes par jour se déplacent désormais par voie d’eau à Abidjan, dont près de la moitié dans des embarcations traditionnelles. L’État veut voir 300 000 voyageurs par jour dans les cinq prochaines années, « Vous avez un lagon qui s’étend d’Adiaké à Grand-Lahou, imaginez le potentiel en termes de tourisme lagunaire. Il faut développer le tourisme lagunaire. Les Ivoiriens doivent apprendre à redécouvrir leur pays à travers le lagon et c’est un défi que nous voulons relever, », a déclaré Désiré Messou, le gérant de STL, l’un des opérateurs de transport par bateau, presque tous les quartiers d’Abidjan sont au bord de l’eau, présentant une alternative attractive. Cinq millions de personnes habitent la ville.
