Société

Malgré la trêve humanitaire au Tigré, des millions de personnes attendent toujours de l’aide

Les autorités fédérales éthiopiennes et les rebelles du Tigré se sont mutuellement accusés de bloquer les convois d’aide humanitaire censés atteindre cette région du nord de l’Ethiopie suite à une récente « trêve », dans un communiqué publié mardi, le gouvernement éthiopien a déclaré qu’il avait « utilisé tous les moyens disponibles pour aider ses citoyens dans la région du Tigré, mais n’a pas été en mesure d’obtenir la coopération de l’autre partie ». « Les 43 camions d’aide alimentaire que le Programme alimentaire mondial (PAM) a été autorisé (à livrer) n’ont pas pu être acheminés vers le Tigré en raison de la fermeture de la route (…) par les combattants du TPLF », indique le communiqué.

Mardi matin, comme ces derniers jours, le TPLF a répété qu' »aucune aide humanitaire n’est arrivée au Tigré depuis » l’annonce de la trêve dénonçant ce qu’il a qualifié de « fausses affirmations » des autorités éthiopiennes. Ajoutant que « la livraison d’une aide humanitaire sans entrave » devrait être « séparée des questions politiques », la situation sur le terrain en Afar ou au Tigré est difficile à vérifier de manière indépendante. Les organisations humanitaires n’ont pas réagi à ces dernières accusations mutuelles, le 24 mars, le gouvernement fédéral du Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé une « trêve humanitaire indéfinie » dans le conflit de près de 17 mois avec les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), pour permettre « la libre circulation de l’aide humanitaire » aux populations sujettes à la famine, quelques heures plus tard, les rebelles tigréens avaient fait savoir qu’ils souhaitaient respecter la trêve.

Chaque camp a posé des conditions : le gouvernement a exigé le retrait du TPLF des zones qu’il occupe dans les régions d’Amhara et d’Afar, voisines du Tigré ; les rebelles ont exigé l’arrivée de l’aide humanitaire dans un « délai raisonnable », cependant, aucun des camions d’aide actuellement positionnés à Semera, la capitale de l’Afar, n’a atteint le Tigré, où aucune aide n’est arrivée par la route depuis le 15 décembre.

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Le PAM a récemment « salué » l’annonce de la trêve, déclarant à l’époque qu’il « se tient prêt à fournir une aide humanitaire à grande échelle aux populations touchées dans le nord de l’Éthiopie ».

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