Le ministère de l’Agriculture du Burkina Faso a annoncé une baisse de la production céréalière du pays de 10 % cette année, exposant « plus de deux millions de personnes à une crise alimentaire », notamment dans les zones les plus vulnérables aux attaques des groupes armés.
Un document délivré par le ministère précise que l’écart entre la demande et la production est estimé à « 539 000 tonnes », le considérant comme « le plus important depuis 5 ans », le document souligne que « les céréales disponibles couvrent les besoins de consommation de la population à 93% » au niveau national, « mais les écarts entre les régions restent importants », le ministère burkinabé de l’Agriculture a ajouté que les régions de l’Est et du Nord, particulièrement touchées par les attaques armées, sont « les plus vulnérables ».
La crise alimentaire menace 2,3 millions de personnes, dont 323 000 en situation d’urgence durant la période de mars à mai 2022, et le ministère de l’Agriculture attribue les mauvaises récoltes aux « chocs climatiques, qui entraînent une baisse des rendements et l’abandon des terres en raison de l’insécurité ».