Des dizaines de réfugiés africains ont organisé lundi pour la troisième journée consécutive un sit-in devant le siège des Nations unies à Tunis pour exiger leur évacuation vers d’autres pays, ont indiqué à l’AFP des correspondants sur le terrain, depuis samedi, ces réfugiés, dont la plupart ont été secourus alors qu’ils tentaient de traverser par la mer vers l’Europe, organisent un sit-in devant le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans la capitale tunisienne.
Les réfugiés, qui ont reçu des couvertures, y compris des femmes et des enfants, dormaient par terre la nuit, parmi des sacs contenant leurs effets personnels, les réfugiés ont accroché une pancarte à l’entrée du bâtiment qui disait : « Nous devons être évacués », « Nous exigeons que nos droits fondamentaux soient respectés. Nous voulons être évacués vers n’importe quel pays qui respecte les droits de l’homme et la dignité humaine », a déclaré Saleh Saeed, un Soudanais de 24 ans originaire du Darfour, bloqué en Tunisie depuis quatre ans, en Tunisie, les migrants et les réfugiés, en particulier d’Afrique subsaharienne, se plaignent constamment d’abus verbaux et physiques.
La majorité de ceux qui ont été secourus au large des côtes tunisiennes après que les bateaux sur lesquels ils se trouvaient ont coulé alors qu’ils tentaient de rejoindre le continent européen, selon le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, les garde-côtes tunisiens ont intercepté 25 657 migrants en 2021, soit près du double du nombre de migrants enregistrés en 2020.
