Parmi les rues bondées du Caire grouillantes de voitures et de piétons, des milliers de jeunes motards ou automobilistes tentent de se déplacer légèrement sans protection ni assurance, pour livrer leurs commandes aux clients des plateformes d’achat numériques et des applications électroniques, en Égypte, les pressions économiques poussent de nombreux citoyens, en particulier les jeunes éduqués, à recourir à des modèles de travail à la demande dans un pays où l’économie du travail numérique gratuit se développe et se développe.
Mohamed Sherif, ingénieur de 37 ans, n’a pas trouvé d’emploi dans son domaine, ce qui l’a poussé, il y a trois mois, à rejoindre Talabat, une plateforme électronique qui reçoit les demandes des clients de divers restaurants en Égypte et les livre à leurs maisons, « Ils drainent votre sang de tous les côtés (…) mais il n’y a pas de travail », a déclaré à l’AFP Sherif, qui travaille comme livreur avec son vélo habituel, récemment, les Égyptiens ont eu recours à la déduction de leurs économies pour faire face à la vague inflationniste actuelle, après que l’indice des prix a bondi à 12,1 %, soit le taux le plus élevé en trois ans, qui a été causé par la décision de la Banque centrale de dévaluer la monnaie locale d’environ 18 % par rapport au dollar américain, l’invasion russe de l’Ukraine à la fin du mois de février dernier a également provoqué une hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant dans le monde, début avril, les livreurs de Talabat ont appelé à la grève pour exiger une augmentation de leurs salaires, selon l’un d’entre eux, qui a requis l’anonymat, expliquant que les livreurs que les Égyptiens appellent des « pilotes » reçoivent des commissions entre 9 et 18 livres égyptiennes par (entre 50 US cents et un dollar), selon l’application, depuis 2020, la valeur de ces commissions n’a pas changé, précise l’opérateur de livraison.
Les travailleurs des plateformes numériques en Égypte se plaignent du manque de protection et de l’absence de lois
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