Les pêcheurs du lac Turkana près de la ville de Loiyangalani dans le comté de Marsabit utilisent des lances ou des harpons, des cannes à pêche et des filets en fibre de palmier doum pour pêcher dans ce lac désertique.
Mais, si la pêche est l’un des piliers économiques d’El Molo, l’une des plus petites tribus du Kenya, c’est la montée continue du niveau des eaux du lac Turkana qui constitue un cauchemar aux habitants.
Les maisons et les locaux commerciaux des zones basses ont été affectés.
Dans certaines régions, même les infrastructures ont été submergées et d’autres rendues complètement inaccessibles.
Déjà, plus de 70 tombes du village de Leyani ont été submergées par l’eau. M. Paul Lekapana de la communauté d’El Molo et qui est un expert environnemental a averti que la montée des eaux risquait de finir par être catastrophique si une intervention en temps opportun n’était pas effectuée.
Il était attristé que le village de Komote, qui était initialement connecté à l’école primaire d’El Molo Bay et à un dispensaire local, ait déjà été coupé et que les résidents aient dû utiliser des bateaux à moteur pour traverser le tronçon de trois kilomètres.
Il s’est dit préoccupé par le sort de l’école primaire d’El Molo Bay dont les trois toilettes avaient été submergées, exposant ainsi les apprenants à des risques d’hygiène massifs tels qu’une épidémie de choléra.
Le directeur de l’école primaire d’El Molo Bay, Richard Lokok, a également exprimé ses craintes quant au danger posé par la montée des eaux.
Il craignait que l’ensemble de l’école ne soit submergé, décimant ainsi la seule école de la communauté d’El Molo.
Mirikiye Lowa, 46 ans, est l’une des habitants de la région de Layeni dont les huttes ont été submergées par la montée des eaux.
Il a été forcé de bouger et d’ériger une autre cabane à 20 mètres de là et croise les doigts pour que les niveaux d’eau ne continuent pas à monter.
