Les essaims de criquets ravagent les cultures de l’Afrique australe. Mais les leçons tirées d’un fléau similaire en Afrique de l’Est montrent que la coopération régionale et la détection précoce sont essentielles pour éviter une catastrophe tout aussi grande.
À l’approche de la saison des pluies en Afrique australe, les craintes d’une infestation acridienne grandissent. Cette année, un fléau similaire a balayé l’Afrique de l’Est, avec des essaims décimant les prairies et les arbres.
La Namibie, le Botswana, le Zimbabwe, la Zambie et plus récemment l’Angola ont déjà été touchés, les agriculteurs et les éleveurs, qui font déjà face à des pénuries alimentaires causées par une sécheresse paralysante, sont confrontés à des vagues de criquets sans précédentes.
Pendant ce temps, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) rapporte que 45 millions de personnes pourraient être confrontées à des pénuries alimentaires.
L’expérience de la peste acridienne en Afrique de l’Est a montré que la coopération régionale et les finances font défaut, ce qui rend encore plus difficile l’arrêt des essaims insatiables.
Alors que les agriculteurs se préparent à semer leurs cultures avant la saison des pluies de novembre, les criquets nouvellement éclos sont à l’affût. Cela signifie que la situation humanitaire déjà tendue au Zimbabwe risque de s’aggraver.
Les mesures de verrouillage mises en œuvre pour endiguer la pandémie de coronavirus n’ont pas non plus aidé les choses.
Les criquets ont déjà infesté des zones auparavant non touchées dans les régions du sud et de l’ouest du Zimbabwe.
Pendant ce temps, en Zambie voisine, l’infestation acridienne s’est intensifiée. Le plan d’urgence de la FAO implique la Zambie et les pays voisins touchés pour mieux identifier et surveiller les points chauds. Cela inclut de tuer les criquets avant qu’ils ne puissent se rassembler en essaims.
La FAO a mis à disposition des technologies et des fonds pour que les essaims de criquets puissent être maîtrisés par des produits chimiques. Cependant, le complément des stocks d’insecticides reste un défi majeur.