Le Comité international de la Croix-Rouge estime qu’environ 346 millions de personnes en Afrique souffrent d’insécurité alimentaire aiguë, ce qui signifie qu’un quart de la population du continent n’a pas assez à manger. Cela est principalement dû aux conflits, et les phénomènes météorologiques extrêmes ont été un facteur important d’insécurité alimentaire dans les pays africains, le Sahel a été frappé par sa pire sécheresse en plus d’une décennie, laissant plus de 10,5 millions de personnes sous-alimentées et des enfants touchés de manière disproportionnée par l’aggravation de la crise alimentaire.
S’exprimant lors de la conférence de presse régulière de Genève mardi, Patrick Youssef, directeur régional pour l’Afrique au Comité international de la Croix-Rouge, a déclaré que les conflits restent le principal moteur de l’insécurité alimentaire, provoquant souvent des déplacements et la perte de moyens de subsistance et empêchant les agriculteurs de semer cultures, 9,6 millions de personnes au Soudan et 6,8 millions de personnes au Soudan du Sud étaient en situation d’insécurité alimentaire grave, et l’insécurité alimentaire aiguë s’est aggravée en Somalie depuis le début de 2022, avec environ 4,8 millions de personnes confrontées à une crise alimentaire.
M.Youssef a ajouté que les prix des céréales en Afrique avaient augmenté en raison d’une baisse des exportations de l’Ukraine, exacerbant l’impact des conflits et du changement climatique et faisant craindre des troubles sociaux, la Russie et l’Ukraine représentaient ensemble 25 pour cent de la production mondiale de blé et de céréales, tandis qu’environ 85 pour cent de l’approvisionnement en blé de l’Afrique étaient importés. La Somalie, par exemple, obtient plus de 90 % de son blé de la Russie et de l’Ukraine, le CICR a indiqué que des mesures peuvent être prises pour lutter contre l’insécurité alimentaire, lançant trois appels principaux aux autorités publiques pour qu’elles agissent :
Premièrement, dans les situations de conflit, les parties belligérantes ont la responsabilité première de veiller à ce que les besoins fondamentaux des civils dans les zones sous leur contrôle soient satisfaits, deuxièmement, le financement doit être augmenté pour faire face immédiatement à la crise alimentaire afin de sauver des vies.