L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’agence de protection civile du Niger ont secouru le 6 juillet 44 migrants « bloqués dans le désert depuis deux jours après avoir été abandonnés par le chauffeur suite à une panne de véhicule », a indiqué l’OIM dans un communiqué, les 29 hommes, 12 femmes et trois filles, tous originaires de pays d’Afrique de l’Ouest, « étaient en route vers la Libye » et ont été retrouvés à environ 20 km de la ville de Dirkou, dans le nord-est du Niger, a indiqué l’OIM.
Ils ont été emmenés dans un centre de transit pour migrants de la ville où ils reçoivent « une aide humanitaire essentielle », a indiqué jeudi 14 juillet l’agence onusienne, fin juin, dix migrants clandestins ont été retrouvés morts près de la Libye, selon l’armée nigérienne, qui a découvert leurs corps sommairement enterrés dans des fosses près de Dirkou, une source locale a déclaré à l’AFP qu’il était « tout à fait possible que les migrants morts aient été abandonnés par leur passeur », Dirkou, situé dans la région d’Agadez, est un point de passage clé pour le trafic de migrants, d’armes et de drogue vers la Libye voisine ou l’Europe, il abrite également des sites d’extraction artisanale d’or qui attirent des milliers de Nigériens et de ressortissants des pays voisins, les opérations de sauvetage de migrants sont fréquentes dans le désert hostile du Sahara, notamment en Libye.
Ils se rassemblent généralement à Agadez, la grande ville du nord du Niger, où se trouvent les réseaux de contrebande, selon les autorités d’Agadez, les véhicules transportant des migrants tombent souvent en panne dans le désert ou les passeurs se perdent ou abandonnent leurs passagers par peur des postes de contrôle ou des patrouilles militaires. Certains migrants meurent de déshydratation, dans un effort pour décourager les passeurs, Niamey a adopté une loi en 2015 faisant du trafic de migrants un crime, passible de 30 ans de prison, cependant, malgré cette mesure, les migrants empruntent « des routes nouvelles et plus dangereuses » pour entrer en Libye, selon une source sécuritaire.
