Dans sa dernière mise à jour sur la situation au Soudan, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué qu’environ un quart de la population soudanaise – 11,7 millions de personnes – était confrontée à une insécurité alimentaire aiguë de juin à septembre, cela représente une augmentation de près de deux millions de personnes par rapport à la même période l’an dernier. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), une économie fragile, des sécheresses prolongées, une superficie cultivée réduite et des précipitations irrégulières sont parmi les causes profondes de l’augmentation.
Le 20 juin, l’Integrated Food Security Phase Classification (IPC) a publié une analyse sur la sécurité alimentaire au Soudan, et l’analyse a été menée entre mars et avril 2022, avec la participation de 19 agences, dont plusieurs départements gouvernementaux, des agences spécialisées des Nations Unies et des autorités locales. ONG et internationales. L’analyse a indiqué une aggravation significative de la crise alimentaire au Soudan, selon OCHA, la forte prévalence de la malnutrition aiguë au Soudan contribue à l’augmentation de la morbidité et de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans, on estime que plus de 2,45 millions d’enfants de moins de cinq ans et plus de 900 000 femmes enceintes et allaitantes souffriront de malnutrition aiguë modérée.
Une nouvelle augmentation des cas de malnutrition aiguë est attendue, de multiples facteurs exacerbant cette augmentation. Ces facteurs comprennent le nombre élevé de personnes ayant besoin d’aide humanitaire, la forte inflation et la couverture limitée des services d’eau, d’assainissement, d’hygiène et de santé, le secteur de la nutrition anticipe une augmentation de l’incidence de la malnutrition aiguë sévère, qui peut entraîner la mort, à moins que des programmes préventifs et précoces d’identification et de traitement des enfants ne soient mis en œuvre et intensifiés en temps opportun, en accordant une attention particulière aux populations les plus vulnérables du zones les plus touchées.
