Plus de 900 000 personnes en Somalie, vivant pour la plupart dans des zones rurales, se sont déplacées vers des camps pour personnes déplacées depuis janvier 2021, en raison de la sécheresse et du manque de moyens de subsistance, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), il existe un risque raisonnable de famine dans huit régions d’ici septembre 2022 si les mauvaises récoltes et l’élevage se propagent, si les prix des produits de base continuent d’augmenter et si l’aide humanitaire ne parvient pas aux plus vulnérables.
La FAO en Somalie a un besoin urgent de 131,4 millions de dollars pour aider 882 000 personnes dans 55 comtés en leur fournissant un soutien immédiat pour sauver des vies et apporter un soutien aux moyens de subsistance, les efforts de prévention de la famine en Somalie ne sont financés qu’à 46 pour cent et font partie du plan plus large de réponse à la sécheresse de la FAO pour la Corne de l’Afrique, qui couvre également le Kenya, l’Éthiopie et Djibouti, les niveaux de financement restent faibles dans tous les secteurs, le plan de réponse humanitaire pour la Somalie pour 2022 n’étant financé qu’à 43 % au 4 août 2022.
Rain Poulsen est directeur du Bureau des urgences et de la résilience à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, et il s’est récemment rendu en Somalie où les gens pourraient souffrir de la famine d’ici le mois prochain, « Nous sommes profondément préoccupés par la situation de la sécheresse et la façon dont les familles vulnérables sont affectées», a déclaré M. Rein Poulsen. « J’ai récemment parlé avec une famille de sept personnes, qui est venue ici [le camp de personnes déplacées] il y a sept mois », il a ajouté qu’ils étaient venus ici parce que leur bétail était mort et parce qu’ils n’avaient aucun moyen de survivre dans les zones rurales. La famille habitait à plus de 100 kilomètres.
