Le parquet égyptien a annoncé, mercredi, l’arrestation d’une étudiante pour le meurtre de sa collègue après qu’elle ait refusé de s’associer avec lui, deux mois après un meurtre similaire qui a suscité l’indignation dans le pays, il y a deux semaines, un tribunal a demandé l’autorisation de retransmettre en direct l’exécution du meurtrier de Naira Ashraf, une étudiante qui a été poignardée à mort devant son université en juin « ce qui permettrait d’obtenir la dissuasion publique souhaitée ». Cependant, le parquet a indiqué, mardi, qu’un citoyen égyptien de 22 ans « a poignardé la victime Salma à plusieurs reprises » près du tribunal de Zagazig.
La victime, également âgée de 22 ans selon les médias locaux, est étudiante à la faculté des médias de cette ville, à 60 kilomètres au nord du Caire, le parquet a confisqué les appareils d’enregistrement des machines de surveillance à proximité du lieu, l’arme utilisée dans le crime, et les téléphones de la victime et de l’accusé, le journal gouvernemental Al-Ahram a déclaré que l’accusé « a avoué avoir commis l’incident par vengeance », notant qu’il risque la peine de mort, l’incident a rappelé aux Egyptiens le souvenir du meurtre de l’étudiante de Mansoura Naira Ashraf, il y a environ deux mois, qui a été tuée par son collègue devant l’entrée de l’université. Les militants des sites de communication ont interagi avec l’incident en faisant circuler le hashtag #Zagazig_Girl, exigeant des représailles du tueur.
Omar Salama a commenté dans un tweet publié sur sa page Twitter que « tous ceux qui ont justifié et sympathisé avec le meurtrier de Naira Ashraf devraient être jugés », dans un message sur Facebook, Mahmoud Abdel-Razzaq Gomaa a conseillé aux filles égyptiennes de ne pas passer trop de temps avec de jeunes Égyptiens car elles considéreraient cela comme un « acte de propriété » qui finirait par les tuer, comme il l’a dit.