Lorsque des combats ont éclaté près de chez elle dans l’est de la République démocratique du Congo, Furaha Nyimutozo a fui pour sauver sa vie, mlaintenant, des semaines plus tard, elle dit qu’elle a un choix sombre : « mourir de faim ou retourner dans nos champs pour récolter la nourriture et risquer de se faire tirer dessus par les rebelles », Nyimutozo est l’une des centaines de milliers de personnes dont la vie a été bouleversée depuis qu’un groupe armé longtemps endormi appelé le M23 a repris les combats l’année dernière.
Sa campagne a déclenché à la fois une crise humanitaire et une confrontation politique tendue. La RDC accuse son Rwanda d’être complice de la milice – une allégation que Kigali dément.
Selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, 200 000 personnes ont fui leur foyer, la plupart des déplacés vivent avec des familles qui les ont accueillis, a déclaré Blaise Ngoy, porte-parole du HCR dans le district du Nord-Kivu, frontalier du Rwanda et de l’Ouganda. L’agence elle-même s’occupait de 4 000 autres familles, a-t-il ajouté, l’agence onusienne de coordination de l’aide humanitaire, OCHA, avait déjà recensé 900 000 déplacés internes en RDC à la fin juin.
Des milliers de personnes ont trouvé refuge au stade sportif de Rugabo à Rutshuru.
D’immenses tentes blanches portant les lettres bleues de l’UNCHR sont disposées à l’intérieur du site, qui en des temps meilleurs accueillait des matchs de football, aujourd’hui, 1 500 familles y sont hébergées, dans des tentes qui accueillent chacune plus de 40 familles, une unité qui représente en moyenne deux parents et quatre enfants, la puanteur de la fumée de bois de la cuisine est lourde dans l’air. Nourrir les gens n’est pas une tâche facile, a déclaré Pierre Atchom, le chef de l’agence à Goma, il a déclaré à l’AFP que l’agence avait besoin de 225 millions de dollars pour gérer la crise profonde et étendue dans l’est de la RDC.