Le rapport suivant met en lumière la voie à suivre pour parvenir à l’égalité des sexes au Kenya et les progrès réalisés dans ce domaine, les moyens de compléter la marche sont également explorés et les lacunes qui doivent encore être comblées, en tant que ville dont le nom dérive d’une expression Maasai signifiant « eau froide », la matinée du 24 juillet 2014 à Nairobi était ironiquement chaude. Malgré la chaleur étouffante, un groupe de femmes et d’hommes d’horizons divers s’est réuni au parc Uhuru en préparation d’une grande marche vers le Parlement kenyan.
Le but du rassemblement était de demander l’adoption du projet de loi sur la protection contre la violence domestique. Une jeune femme du Kenya Men’s Participation Network, l’une des nombreuses organisations de la société civile qui se sont réunies pour cette noble cause, a fermement saisi un côté de la bannière de l’événement principal. À côté d’elle, plusieurs hommes ont mené le cortège, envoyant un message clair d’une alliance masculine pour mettre fin à la violence domestique, et les manifestants ont scandé un message : « Société sans violence », malgré le soutien populaire, certains parlementaires ont estimé que le projet de loi était une intrusion excessive dans leur vie privée. Un député a déclaré: « Il n’y a pas d’agression sexuelle entre mari et femme. » Un autre membre a averti que « nous essayons d’apporter une activité sociale dans nos maisons ».
En fin de compte, une alliance solide d’activistes et de sociétés parlementaires, avec le soutien d’organisations internationales, a renversé la vapeur. Sur cette stratégie de construction de coalition, Priscilla Nyukabe, avocate à la Cour suprême du Kenya, a noté que « les réformes juridiques nécessitent un travail acharné, elles nécessitent de nombreux participants et chacun aide de sa position », l’adoption de la loi sur la protection contre la violence domestique en 2015 n’est qu’un exemple de la longue lutte pour l’égalité des sexes au Kenya qui a commencé au début des années 1990. Après les élections de 1992, une attention accrue a été accordée aux droits des femmes dans le pays, l’égalité des sexes devenant à partir de ce moment une partie permanente de l’agenda du gouvernement.