Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est dit préoccupé par « l’escalade de la violence intercommunautaire meurtrière qui a déplacé des milliers de personnes depuis juillet » dans la région occidentale de Kwamuth en République démocratique du Congo, c’est ce qu’a déclaré le représentant du HCR dans le pays, Angel Dikungi Atangana, lors d’une conférence de presse tenue mardi à Genève.
Des affrontements ont éclaté au sujet des taxes coutumières sur l’utilisation des terres agricoles entre les communautés Tiki et Yaka, entraînant la mort de plus de 142 personnes, dont des personnes décapitées. Au 6 octobre, environ 27 000 personnes – principalement des femmes et des enfants – avaient été déplacées par la violence et avaient besoin d’une aide d’urgence dans les comtés de Kweilu et de Mai Ndombe. 2 600 autres personnes ont cherché refuge en République du Congo après avoir traversé le fleuve Congo en bateau, le représentant du HCR, Dikungi Atangana, a déclaré que beaucoup avaient été séparés des membres de leur famille pendant leur fuite, et que les pluies torrentielles rendaient plus difficile pour les civils d’atteindre la sécurité, tandis que de nombreuses routes principales étaient devenues inaccessibles aux véhicules humanitaires fournissant une assistance vitale. « Les familles sont toujours traumatisées par les affrontements soudains et violents qui ont éclaté ces dernières semaines », a-t-elle ajouté.
Le représentant du HCR a déclaré que le gouvernement congolais a négocié avec les dirigeants locaux et déployé l’armée à Kwamuth pour rétablir l’ordre, mais que la situation sécuritaire reste tendue. Elle a déclaré aux journalistes que les gouvernements des comtés de Mai Ndombe et de Kwelo avaient mis en place un comité de coordination de crise et un plan gouvernemental multisectoriel pour répondre aux besoins, car de nombreuses familles déplacées et hôtes ont dû réduire leurs rations alimentaires, dont certaines ne mangeaient qu’une seule repas par jour, Dikungi Atangana a noté que les communautés et les autorités locales de la République du Congo ont accueilli les demandeurs d’asile entrants, ajoutant que le HCR soutient les autorités à la frontière, notamment en enregistrant les nouveaux arrivants et en fournissant une assistance.