Une fillette tunisienne de trois ans est arrivée sans ses parents sur les côtes italiennes, dans une embarcation contenant des migrants en situation irrégulière, ont annoncé jeudi les autorités tunisiennes, la famille, composée du père, de la mère et d’un fils de sept ans, ainsi que de la fille, était censée participer au processus de migration, qui a commencé à partir des côtes de la région côtière de « Sayada » (est) , mais « le père a remis la jeune fille à un passeur sur le bateau et est revenu aider sa femme et son fils, mais que le bateau est parti et est arrivé sur l’île de Lampedusa », comme l’a confirmé à l’AFP le « Forum tunisien pour l’économie et droits sociaux », l’organisme qui suit le dossier migratoire en Tunisie.
Les parents de la jeune fille travaillent comme vendeurs ambulants dans les zones de la côte tunisienne (est), et ils ont payé une somme estimée à 24 000 dinars (environ 7 500 euros) au passeur en échange de leur participation au processus de traversée, les statistiques du Forum montrent que depuis le début de cette année jusqu’en août dernier, 2 635 mineurs, dont 1 832 sans escorte familiale, ont réussi à atteindre les côtes italiennes, ces derniers jours, 1 366 passeurs, dont des Tunisiens et des étrangers, ont été arrêtés, selon le ministère de l’Intérieur. Les autorités tunisiennes ont du mal à intercepter ou à secourir les migrants en raison du manque d’équipement, avec l’amélioration des conditions météorologiques, le rythme des tentatives de migration irrégulière s’accélère, partant des côtes tunisiennes et libyennes vers l’Italie et se terminant parfois par des noyades.
Début septembre, 12 Tunisiens sont morts dans le naufrage de leur bateau au large de la côte est du pays. Et les autorités sécuritaires et militaires sauvent et interceptent quotidiennement des dizaines de migrants tentant de rejoindre les côtes européennes, dans des embarcations souvent branlantes.