Société

Une marche en colère exigeant la révélation du sort de 12 Tunisiens disparus qui se trouvaient à bord d’un bateau en perdition

Des manifestations ont repris dans la ville de Zarzis, dans le sud-est du pays, qui représente un point de départ pour les migrants irréguliers vers l’Europe, afin d’exiger la révélation du sort de 12 personnes disparues en mer il y a un mois, un bateau a quitté les côtes de la ville avec à son bord 18 migrants tunisiens, pour tenter de rejoindre les côtes italiennes, disparues dans la nuit du 20 au 21 septembre, le 10 octobre, des pêcheurs ont retrouvé huit corps, dont certains tunisiens, et 12 migrants tunisiens sont toujours portés disparus.

Vendredi, environ trois mille personnes ont manifesté dans une « journée de rage » contre les autorités locales et nationales, scandant des slogans, dont « Vous avez volé notre pays, combattez nos enfants », selon un correspondant de l’AFP, Zarzis, qui compte environ 75 000 habitants, a été témoin d’une grève générale le 18 octobre pour exiger une enquête sur le naufrage du bateau et intensifier la recherche des disparus, ainsi que pour protester contre l’enterrement de certaines victimes sans vérifier leur identité, les autorités locales ont enterré par erreur quatre migrants tunisiens dans un cimetière appelé « Africa Garden », habituellement réservé à l’inhumation des corps des migrants subsahariens lorsqu’ils sont retrouvés au large des côtes de la région.

Sous la pression des manifestants, les corps des personnes récemment inhumées ont été exhumés et enterrés dans d’autres cimetières de la ville après identification, après ce drame, le président Kais Saied a ordonné au ministère de la Justice d’ouvrir une enquête pour déterminer les responsabilités.

Avec la douceur du temps entre le printemps et le début de l’automne, les tentatives de migration irrégulière se multiplient des côtes tunisiennes et libyennes vers les côtes italiennes, aboutissant parfois à des noyades, et 1 765 migrants ont disparu en Méditerranée, dont 1 287 en Méditerranée centrale, qui est la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations.

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Face aux pressions migratoires, les autorités tunisiennes ont des difficultés à intercepter ou secourir les migrants et se plaignent d’un manque de moyens, ont récemment indiqué à l’AFP des responsables de la sécurité.

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