Au moins 15 personnes sont mortes dimanche dans un glissement de terrain à flanc de colline où une foule assistait à des funérailles dans un quartier populaire de Yaoundé, la capitale camerounaise, a indiqué lundi à l’AFP le gouverneur de la région dans un nouveau bilan, quelques heures après le drame, Naseri Paul Bea, le gouverneur de la région Centre, annonçait sur la radio publique CRTV que 11 personnes avaient trouvé la mort mais que les recherches se poursuivaient pour d’éventuelles autres victimes.
« Nous sommes désormais à 15 morts », a-t-il déclaré lundi matin à l’AFP, quelque temps après qu’une dizaine de pompiers aient commencé à creuser à la pelle un imposant tas de terre rouge au pied de la colline de ce quartier de Damas, dans l’est de Yaoundé. , selon un correspondant de l’AFP sur place. Autour d’eux, une centaine d’habitants et badauds ont été tenus à distance par des policiers, un peu plus loin, des personnes sont entrées une à une dans deux maisons modestes pour présenter leurs condoléances à deux familles qui avaient perdu des êtres chers dans le drame. L’un d’eux était chauffeur de taxi, son véhicule est toujours garé devant la maison familiale, dimanche en fin d’après-midi, au moins une tente, parmi plusieurs autres abritant des dizaines de participants à une cérémonie en l’honneur de cinq membres d’une association décédés cette année, a été emportée par un glissement de terrain.
Quatre corps avaient été rapidement évacués, recouverts d’un drap blanc, sur les plateaux de trois pick-up de la police et les secouristes ont ensuite progressivement évacué 11 nouvelles personnes décédées, avant d’arrêter leurs recherches vers 23 heures, quatre grandes tentes blanches sont restées intactes au sommet de la colline mais en bordure de tout un pan effondré, a rapporté dimanche soir un journaliste de l’AFP, aux abords de la friche, on trouve des maisons relativement aisées en bon état et des habitations très précaires, comme celles, innombrables, parfois en bois et en tôle, qui couvrent les flancs des sept collines faisant partie du relief de la capitale camerounaise, peuplée de plus de quatre millions d’habitants.