Société

Une rare manifestation au Caire, des avocats protestent contre le système de facturation électronique

Des milliers d’avocats ont manifesté lundi devant leur siège syndical au centre-ville du Caire, selon l’avocat Tariq Al-Awadi, dans un pays qui interdit les manifestations. Après un petit rassemblement jeudi, les avocats ont de nouveau manifesté en masse lundi pour protester contre le nouveau système de facturation électronique mis en place par le ministère des Finances. « Les avocats exercent leur droit légitime d’exprimer leur rejet de la soi-disant facture électronique », a déclaré Al-Awadi à l’AFP.

Il a dénoncé un système qui ferait payer aux avocats des frais exorbitants. Il a déclaré: « Un cabinet d’avocats devra payer un montant d’au moins 20 000 livres pour enregistrer l’appareil, l’acheter et effectuer les besoins techniques liés à la facture, et ce montant peut être égal à ses revenus sur une période. de quatre mois, par exemple, le nouveau système, qui cherche à bénéficier des revenus de l’énorme économie parallèle du pays, obligera toutes les entreprises à commencer à émettre des factures électroniques. De leur côté, pharmaciens et médecins ont exprimé leur mécontentement à l’approche de l’échéance du 15 décembre pour l’inscription au nouveau système, dénonçant des frais d’inscription annuels exorbitants, « Nous ne sommes pas des prestataires de services… nous ne vendons pas une marchandise, nous ne sommes pas des commerçants, nous sommes des personnes avec une mission », a déclaré à la télévision égyptienne Magdy Sakhi, le représentant de l’Ordre des avocats, ajoutant que la constitution de 2014 stipule que « la profession d’avocat participe avec le pouvoir judiciaire à la réalisation de la justice ».

En 2013, des manifestations populaires contre l’ancien président islamiste Mohamed Morsi ont conduit à sa destitution par le chef de l’armée de l’époque, Abdel Fattah El-Sissi. La même année, une loi est votée interdisant les manifestations, sauf celles autorisées par la police, depuis la destitution de Mohamed Morsi et l’accession au pouvoir d’Abdel Fattah al-Sisi l’année suivante, la répression de toute forme de dissidence dans le pays s’est intensifiée.

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