Les statistiques fournies par le ministère algérien de la Justice sur le divorce et le khol’ ont tiré la sonnette d’alarme alors que le tissu sociétal est menacé d’effritement. Cependant, les cas de divorce n’ont pas attiré l’attention autant que nombre de cas de khol’ (une forme de dissolution du mariage musulman qui intervient à l’initiative de la femme) qui a suscité des inquiétudes.
En effet, les nombres de divorces et de dissolutions du mariage ont atteint des niveaux record sans précédent. Ils dépassant 20 000 cas de dissolution de mariages, contre 114 000 cas de divorce l’année dernière, alors que le ministère de la Justice a révélé que les cas de divorce dépassaient les 100 000 en un an et que les cas de dissolution du mariage par les épouses dépassaient les chiffres normaux dans les pays arabes, et a souligné que celle ci est devenue un phénomène répandu dans la société algérienne qui était très rares il y a des années, et leurs nombres se comptent sur les doigts de la main.
Le ministère a indiqué que les cas de rupture du lien conjugal par le divorce sont en augmentation en Algérie après avoir atteint 76 000 en 2021, soit une augmentation de 5 700 cas par rapport à 2020, où le nombre de cas était de 71 000, les cas de dissolutions ont également enregistré une augmentation, et ont été estimés en 2020 à plus de 13 000 cas, pour dépasser les 17 000 cas en 2021.
Cependant, les raisons de l’augmentation des nombres du divorce et de dissolution varient d’une manière qui révèle des transformations négatives et dangereuses affectant le système matrimonial et familial dans la société algérienne.
Le chef du Syndicat des imams en Algérie, Jaloul Hajimi, attribue la cause de ce phénomène émergent en Algérie aux maisons de prostitution répondues dans le pays, qui a poussé de nombreuses femmes à demander le divorce pour gagner de l’argent, en plus de la facilité d’obtenir le divorce par rapport à d’autres sociétés non musulmanes. Quant au dissolution, la situation nécessite une révision de ses procédures, évoquant les problèmes de logement, de chômage, d’influence de la drogue, de la faiblesse sexuelle et la frigidité sexuelle, tandis que la présidente d’une association s’occupant des femmes et des enfants, a déclaré que les raisons de l’escalade de la courbe des divorces sont nombreuses, dont la plus importante est la faiblesse sexuelle des hommes algériens en général, la réticence des deux parties à construire une famille, l’ingérence des parents des époux et l’infidélité conjugale des deux côtés à la lumière de la propagation des médias sociaux.
Elle a déclaré également que le nombre de ruptures du lien conjugal, que ce soit par le divorce ou la dissolution n’est que le reflet de la détérioration des conditions sociales. De sa part, le professeur de sociologie Abd al-Ghani Driss a vu que les réformes juridiques avaient ouvert l’appétit des femmes pour demander la dissolution et acheter leurs libertés avec de l’argent, d’autant plus qu’il y a des soldats étrangers en Algérie, de Russie et d’Iran, qui peuvent leur donner beaucoup d’argent en une nuit, mais parfois certaines femmes se trouvent sous le même toit avec des maris qui ne portent de la masculinité que son nom, ce qui les oblige à rechercher la dissolution comme solution alternative, et il a ajouté que la dissolution est devenu un exutoire pour de nombreuses femmes qui ont épuisé tous les moyens pour résoudre leurs problèmes conjugaux, il a poursuivi que la récente tendance libérale des femmes algériennes et l’indépendance économique qui en a résulté ont contribué à la croissance de ce phénomène, avertissant que la situation est devenu une menace pour la société algérienne.
