Société

Tunisie et immigration : montée du racisme et campagne de terrain pour expulser les migrants subsahariens

La campagne lancée par le Parti national tunisien le 14 janvier, qui appelait à « l’expulsion des colonies d’immigrés de la Tunisie subsaharienne », a suscité un débat houleux sur le phénomène de « montée » du racisme en Tunisie, le Parti nationaliste tunisien affirme que 86 % des Tunisiens interrogés ont signé une pétition demandant la fin de la « colonisation des colonies subsahariennes » de la Tunisie lors d’une campagne de terrain, le journal français Le Monde a publié une enquête qui reflète l’augmentation des cas de discrimination raciale, notamment de mauvais traitements et d’agressions verbales, contre des personnes vivant en Afrique subsaharienne. Ce qui peut expliquer leur désir d’immigrer en Europe, selon le journal.

Le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies a suivi environ 57 000 étrangers vivant sur le sol tunisien en 2019. Selon les organisations de défense des droits de l’homme, la plupart d’entre eux travaillent au noir pour pouvoir financer leur départ vers l’Europe, « Il faut l’accepter », a déclaré au Monde Miles Banes, artiste et chanteur subsaharien basé à Tunis : « Si nous portons plainte à la police tunisienne pour racisme, nous risquons d’être arrêtés à cause de notre situation irrégulière », « Des adolescents tunisiens viennent ici chaque semaine et cassent des chaises et des tables. Nous les regardons sans rien faire », ajoute Banis, les organisations humanitaires italiennes ont estimé que la moitié des 22 000 migrants irréguliers étaient d’origine subsaharienne l’année dernière, selon l’Association tunisienne « Manamati » contre le racisme, une grande partie de la population noire en Tunisie souffre de marginalisation depuis des générations, en particulier ceux d’Afrique subsaharienne qui sont victimes de discrimination raciale et de difficultés à obtenir des documents officiels en plus de l’éducation et les soins de santé et sont souvent victimes d’abus et d’exploitation.

  Le Parlement sud-africain au Cap a pris feu tôt dans la journée

Valiko Coulibaly, un militant antiraciste en Tunisie en 2018, a été poignardé et la mort du chef de l’Association des Ivoiriens de Tunisie a incité des centaines de Tunisiens à manifester contre la discrimination raciale, de son côté, le Parlement tunisien a adopté une loi criminalisant la discrimination raciale le 9 octobre 2018 et est devenu le premier pays arabe à adopter une législation contre le racisme.

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