Le parc national des Virunga, dans l’est de la RDC, est menacé, le conflit entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23, prétendument soutenus par le Rwanda, a conduit des dizaines de milliers de civils à fuir le conflit, de nombreux déplacés internes ont eu recours à l’abattage d’arbres pour le bois de chauffage et le charbon de bois.
« Depuis que nous sommes dans le camp de réfugiés, l’aide humanitaire n’est pas arrivée. La majorité des déplacés sont maintenant ici dans le parc, et deviennent des bûcherons pour trouver de la nourriture. Cela fait trois mois que nous n’avons pas reçu d’aide, alors au lieu de mourir de faim, on vient couper du bois dans le parc », raconte Jean-Bosco Bitegane, un déplacé, de nombreux réfugiés ont cherché refuge dans le parc qui abrite des espèces sauvages spectaculaires, notamment des gorilles de montagne, « On veut rentrer chez nous, fuir la guerre, on a tout abandonné, j’imagine que les assaillants ont déjà tout pillé alors que la famine nous menace ici. Alors, si on est dans le parc aujourd’hui, c’est pour éviter de mourir de faim », a ajouté le déplacé, outre les déplacés, les autorités du parc doivent faire face aux milices armées locales. Le mois dernier, deux rangers ont été tués et un autre blessé par des miliciens présumés.
En moins de deux mois, plus de 500 acres de forêt ont été réduits en souches, « Il y a un besoin chez les déplacés, un besoin de bois de chauffage, mais aussi d’un autre côté, nous avons l’obligation de protéger le parc, et ça nous met vraiment dans une situation difficile, mais à part la présence de déplacés dans ce région, il convient également de souligner l’activisme des groupes armés », a ajouté Méthode Uhoze, responsable des relations extérieures du Parc national des Virunga, la semaine dernière, le président rwandais Paul Kagame a déclaré que le pays n’accepterait plus de personnes fuyant les violences en RDC voisine, attisant davantage les tensions entre les deux pays