Six enseignants ont été arrêtés au Kenya après la diffusion d’un clip vidéo montrant des élèves du primaire contraints de simuler des scènes sexuelles en guise de punition, selon ce qu’a annoncé la police, lors d’un incident qui a suscité une condamnation généralisée, dans le clip de 29 secondes qui est devenu viral, quatre garçons en uniforme scolaire simulent des actes sexuels sous un arbre dans la cour de l’école, à la vue des enseignants. En arrière-plan, on entend six enseignants bavarder et rire tandis qu’un enfant essuie des larmes sur son visage.
La police a indiqué que la vidéo, qui « montre des enfants contraints à des actes indécents », a été enregistrée dans la zone rurale de Nyamachi, à environ 300 km à l’ouest de la capitale, Nairobi, et la police a annoncé dans un rapport consulté par l’Agence France-Presse que six enseignants, cinq femmes et un homme, avaient été arrêtés et « contribuaient à l’enquête », notant qu’ils seraient poursuivis sous les charges appropriées pour leurs actions, l’incident a déclenché une vague de condamnations sur les réseaux sociaux dans ce pays profondément conservateur, le ministre de l’Education Ezekiel Machugo a indiqué que des mesures disciplinaires seront prises contre les enseignants impliqués dans l’incident, et qu’ils seront expulsés de leur travail s’ils sont reconnus responsables.
En vertu de la loi kenyane, toute personne reconnue coupable d’un acte indécent encourt une peine minimale de cinq ans de prison, les conditions dans lesquelles les élèves kenyans reçoivent leur éducation suscitent de nombreuses controverses, que ce soit sur l’impact des châtiments corporels, officiellement interdits par la loi dans le pays en 2001, ou enfin sur la durée des journées d’enseignement.