Le gouvernement togolais a rejeté les allégations de malversations dans la gestion du fonds destiné à lutter contre l’épidémie de coronavirus, affirmant que les dépenses sont « conformes, régulières et sincères », des irrégularités importantes ont été identifiées dans un rapport d’audit de la Cour des comptes, suscitant l’indignation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, dans un communiqué publié jeudi soir, le gouvernement se « réjouit que ce rapport considère que les dépenses relatives aux mesures barrières, de riposte ou sanitaires sont conformes, régulières et sincères ».
« La Cour reconnaît que l’éventuelle inéligibilité d’une dépense peut résulter d’un contexte marqué par l’extrême urgence en raison de l’imprévisibilité de la crise (…) Cela ne signifie pas que la dépense soit fictive ou que les fonds aient été utilisés à des fins illégales ou illégales. manière même détournée », estime le gouvernement, pour l’exécutif, le Tribunal « n’a pas établi de constat de détournement de fonds ou d’escroquerie », le Fonds de réponse et de solidarité Covid-19 (FRSC) a été créé par le gouvernement au lendemain de la découverte du premier cas de coronavirus en mars 2020. Il a notamment reçu le soutien technique et financier de partenaires internationaux, tels que l’Union européenne, le FMI et même la Banque mondiale, sur 108 milliards de francs CFA (165 millions d’euros) dépensés en 2020, précise le rapport de la Cour, « certains versements (…) concernaient des dépenses non prioritaires ou n’ayant pas de liens directs avec la mise en œuvre des mesures de riposte contre le Covid 19 ».
Ce document de 86 pages publié le 1er février pointe également les transferts monétaires, une mesure destinée à soutenir les plus démunis, qui a parfois bénéficié à des personnes qui n’y étaient pas éligibles.
Surtout, le rapport note une dépense de 13 millions d’euros dépensés pour l’achat de 31 500 tonnes de riz par le ministère du Commerce, sans aucune trace de commande, le rapport du tribunal a fait la une des journaux cette semaine et fait l’objet de nombreuses discussions sur les réseaux sociaux, plusieurs personnalités de l’opposition appelant le président togolais Faure Gnassingbé à agir.