Médecins sans frontières a déclaré avoir suspendu ses opérations au Burkina Faso pendant qu’il procédait à une évaluation des risques après que deux de ses employés ont été tués dans ce pays d’Afrique de l’Ouest le 8 février, l’organisation a déclaré qu’elle ne répondra pendant une période indéterminée qu’aux urgences vitales dans toutes les régions, car elle fournit un soutien médical et humanitaire au Burkina Faso. « Cette action est nécessaire pour analyser les risques auxquels nos équipes sont actuellement exposées », indique son communiqué. Le groupe compte plus de 1 000 employés au Burkina Faso et opère dans une dizaine d’implantations à travers le pays.
MSF a initialement interrompu ses opérations dans la région nord-ouest du Burkina Faso, où des assaillants armés avaient tué du personnel. Le groupe d’aide a déclaré que le personnel voyageait dans un véhicule clairement identifié par Médecins sans frontières (MSF) pendant son travail médical, ailleurs, les législateurs du Burkina Faso ont approuvé un projet de loi visant à créer une unité militaire chargée de faire respecter les droits humains en première ligne dans la guerre en cours contre l’insécurité, cette unité s’appellera les « Parquets » et sera composée de militaires issus de la Gendarmerie Nationale, d’officiers de la Police Judiciaire (OPJ) et de commis militaires, l’État a justifié cette tendance en disant qu’il existe un risque de violations des droits de l’homme alors que les forces de sécurité du pays intensifient les opérations anti-insurrectionnelles pour faire face à l’insécurité croissante dans diverses régions.
Les forces de sécurité du Burkina Faso, appuyées par les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), combattent les militants et autres groupes armés qui occupent de vastes zones dans les régions du nord et de l’ouest. Le Burkina Faso est l’un des nombreux pays d’Afrique de l’Ouest aux prises avec des groupes armés liés à Al-Qaïda et à l’État islamique.
