Le premier avion transportant 133 migrants du Mali a décollé de Tunisie dans le cadre d’évacuations, après la polémique suscitée par la déclaration du président tunisien sur les immigrés illégaux, un diplomate malien à Tunis a indiqué à l’AFP qu’un total de 133 personnes avaient été évacuées, dont 25 femmes, neuf enfants et 25 étudiants, cela vient, après un premier voyage qui a ramené une cinquantaine de guinées dans leur pays, pour sa part, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Tunisie, Ibrahim Si Savani, a déclaré que le nombre de personnes inscrites au retour a atteint 1 100 jusqu’à présent.
Le nombre de la communauté ivoirienne en Tunisie est estimé à environ sept mille personnes, selon les statistiques officielles, il s’agit des premiers voyages d’évacuation vers le Mali et la Côte d’Ivoire depuis un discours prononcé la semaine dernière par le président tunisien Kais Saied, dans lequel il a souligné la nécessité de prendre des « mesures urgentes » pour arrêter le flux d’immigrants illégaux d’Afrique subsaharienne vers son pays. , dans une déclaration qualifiée par les organisations tunisiennes et internationales de défense des droits de l’homme de « raciste et d’appels à la haine », selon l’AFP, un grand nombre des 21 000 migrants originaires des pays subsahariens officiellement enregistrés en Tunisie, la plupart en situation irrégulière, ont perdu leur emploi et ont été expulsés de chez eux du jour au lendemain, des dizaines d’entre eux ont également été arrêtés lors d’opérations policières et certains d’entre eux ont été emprisonnés, tandis que d’autres ont témoigné auprès d’organisations de défense des droits humains de leur torture physique.
Cette situation difficile a poussé des dizaines de migrants à affluer vers leurs ambassades, notamment vers les sièges des ambassades de Côte d’Ivoire et du Mali, qui ont rapidement reçu des centaines de demandes de départ immédiat de Tunisie, d’autre part, les immigrés des pays qui n’ont pas d’ambassades en Tunisie se sont rendus au siège de l’Organisation internationale pour les migrations, où ils ont installé des tentes et se sont postés devant le siège pour assurer leur protection.
