La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a qualifié d' »alarmants » les commentaires du président tunisien Kais Saied sur les migrants africains, mais a déclaré que l’UE continuerait de coopérer avec ce « pays clé » pour empêcher la migration irrégulière vers l’Europe.
Le 21 février, Saïd dénonce l’afflux de « hordes de migrants irréguliers » en provenance d’Afrique subsaharienne, et évoque à l’époque « un montage criminel préparé depuis le début de ce siècle pour modifier la composition démographique de la Tunisie », après ce discours, dénoncé par des organisations non gouvernementales comme « raciste » et « appelant à la haine et envenimant la situation », les citoyens d’Afrique subsaharienne ont signalé une escalade des attaques à leur encontre, et des dizaines se sont précipités dans leurs ambassades pour rentrer les ramener dans leur pays d’origine, des pays comme le Mali, la Guinée et la Côte d’Ivoire ont affrété des avions pour ramener leurs citoyens.
Dans sa tentative de se calmer, Saied a confirmé, lors d’un entretien avec le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoko Empalo, que les Africains en Tunisie sont des « frères », selon une bande vidéo diffusée par la présidence tunisienne, l’UE considère la Tunisie comme un « partenaire clé », avec l’Egypte, pour empêcher les « départs irréguliers » de migrants et les sauvetages en mer, comme l’a noté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans une lettre adressée le 6 mars au Premier ministre italien Giorgia Meloni.