Lorsque les médecins ont diagnostiqué chez Lillian un cancer du col de l’utérus, « ce fut un moment vraiment effrayant ». Mais un nouveau traitement sur mesure a redonné espoir à la femme rwandaise de 30 ans, « Le diagnostic médical était très effrayant, mon mari n’y croyait pas », a déclaré à l’AFP Lillian, dont le nom a été changé. « Nous avions entendu dire que c’était incurable, donc c’était une période vraiment effrayante », a-t-elle poursuivi. Et ses craintes n’étaient pas sans fondement.
Le cancer du col de l’utérus est le cancer le plus courant chez les femmes au Rwanda, touchant 42 personnes sur 100 000 (contre un peu plus de 13 personnes sur 100 000 dans le monde), selon l’Institut national des statistiques du Rwanda, et ceux qui sont diagnostiqués pensent souvent que le traitement est hors de portée, à moins qu’ils ne vivent dans une grande ville, pour Lillian, qui vit dans un village à trois heures à l’est de la capitale Kigali, être sans cancer moins de quatre mois après le diagnostic était un fantasme, le thermocoagulateur portable, adapté aux pays à revenu faible et intermédiaire, est un appareil semblable à une sonde qui utilise une batterie et peut donc être déployé dans des zones reculées où l’accès à l’électricité est intermittent, « L’appareil fonctionne en appliquant de la chaleur sur le col de l’utérus, provoquant la mort des cellules anormales », a expliqué à l’AFP Christine Musabyeyezu, infirmière au centre de santé de Remera à Kigali.
Cette technologie, selon l’infirmière, est une alternative beaucoup moins chère et moins énergivore à la cryothérapie – qui vise à détruire la lésion par congélation – et est également facile à utiliser, nécessitant une formation minimale des agents de santé, le thermocoagulateur portable, quant à lui, est économe en énergie, permettant une semaine d’utilisation, soit environ 140 traitements, avant de devoir être rechargé.