Société

Les étudiants des pays d’Afrique subsaharienne en Tunisie attendent des mesures concrètes de l’autorité

Des milliers d’étudiants des pays d’Afrique subsaharienne qui souffrent en Tunisie d’une campagne hostile à leur encontre depuis le discours du président Kais Saied contre les immigrés illégaux attendent des mesures concrètes de la part des autorités pour les protéger et leur permettre de poursuivre leurs études dans le pays, l’« Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie » a compté pas moins de 100 personnes qui ont été rapidement renvoyées par leurs ambassades, au Mali, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Niger et autres, « Ils sont partis à cause de la vague de racisme, des arrestations arbitraires et des nombreuses expulsions » de leurs domiciles, a déclaré à l’AFP Christian Koungang, chef de l’organisation, révélant « plus de 400 arrestations et plus de 20 agressions physiques, dont une dizaine avec des armes blanches » visant immigrants dans certains quartiers résidentiels.

Selon cet étudiant camerounais, aucune nouvelle agression physique n’a été signalée depuis le 7 mars, alors que les « agressions verbales » se poursuivent, une vague de colère a été enregistrée en Tunisie envers les immigrés à la suite des déclarations de Saied le 21 février, dans lesquelles il dénonçait l’arrivée de « hordes d’immigrants illégaux » dans le pays en provenance des pays d’Afrique subsaharienne, décrivant cela comme des tentatives de « changer la composition démographique  » du pays, des étudiants d’Afrique subsaharienne, qui étaient au nombre de 8 200 en 2021, se sont retrouvés à la rue malgré leur statut légal, en raison du durcissement des restrictions à leur encontre, tandis que d’autres ont été victimes de ce que des témoins ont décrit comme une « chasse aux Noirs » par des « milices », Koungang parle d’un « sentiment de peur écrasante ». L’association a émis des directives pour ne plus aller en cours et ne sortir qu’en cas d’urgence.

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« Les parents nous appelaient en pleurant et s’inquiétaient de l’état de leurs enfants », a-t-il ajouté, les étudiants des pays d’Afrique subsaharienne ont repris leurs études dans les universités de la capitale tunisienne depuis le 6 mars, en parallèle, les établissements universitaires ont pris plusieurs mesures pour protéger les étudiants en créant des cellules de crise et en allouant des bus pour les transporter.

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