Deux femmes de la capitale somalienne, Mogadiscio, ont raconté à la presse leur entrée dans le commerce clandestin du sexe, dans une ville menacée de violence, après des années de guerre civile. Nous avons changé leurs noms pour protéger leur identité, la plage animée du Lido de Mogadiscio offre un aperçu de ce que la ville pourrait devenir, avec des stations balnéaires, des restaurants de luxe, des hôtels et des produits frais qui sont d’énormes attractions. Mais non loin de la plage, il y a une autre activité qui tourne autour des fêtes, de la drogue et du commerce du sexe.
Les femmes qui vivent dans cette partie de la ville sont des jeunes femmes pauvres et vulnérables dans un pays à majorité musulmane, Ferdowsa, 22 ans, travailleuse du sexe depuis trois ans, est assise dans une pièce sombre d’un immeuble d’appartements balafré dans le quartier de Wardheigli à Mogadiscio, Ferdowsa dit qu’elle a quitté la maison de ses parents à l’âge de 19 ans, ce qui est rare dans la société somalienne, où les jeunes femmes ne quittent généralement pas leur famille avant le mariage. Cependant, les mauvais traitements que certaines filles subissent dans leur foyer, ou des mésententes avec le reste de la famille, peuvent pousser les filles à quitter leur foyer, ce qui est un phénomène croissant, après avoir quitté la maison, Ferdowsa a déménagé d’un endroit à l’autre à la recherche de nouvelles amitiés, mais elle dit : « Je pensais que les gens que j’ai rencontrés à cette époque s’intéressaient à moi, mais quand j’ai regardé en arrière, j’ai réalisé qu’ils n’étaient pas vrais amis ».
Ferdoussa est finalement devenue accro aux stupéfiants tels que la morphine, le tramadol et la péthidine, et est devenue une habituée des soirées secrètes à Lido Beach, où elle a été initiée au travail du sexe, Ferdowsa se retrouve bientôt piégée dans le monde souterrain ténébreux de Mogadiscio, passant d’hôtels à des maisons d’étrangers à des endroits isolés, et ayant de nombreuses affaires avec des hommes étranges, « J’attends que mon téléphone sonne puis je sors avec des hommes pour faire l’amour, et d’autres fois, mes copines m’appellent quand je suis avec des hommes », raconte Ferdowsa.
