Un sénateur nigérian, Ike Ekweremadu, a été reconnu coupable par un tribunal de Londres pour avoir tenté de faire retirer le rein d’un jeune homme l’année dernière pour une greffe à sa fille, outre le sénateur de 60 ans, sa femme Beatrice, 56 ans, et un médecin qui a fait office d’intermédiaire, Obinna Obeta, 50 ans, ont également été reconnus coupables d’avoir conspiré pour amener le jeune homme, de Lagos, au Royaume-Uni pour se faire retirer un rein, la fille du couple, Sonia, 25 ans, a été innocentée.
L’influent sénateur, ancien vice-président du Sénat nigérian, et son épouse ont plaidé non coupable, tout comme leur fille et le médecin, à l’ouverture du procès qui a fait grand bruit au Nigeria, les peines seront prononcées le 5 mai. Ils risquent la prison à vie en vertu de la loi sur l’esclavage moderne. En vertu de la loi, ils ont été officiellement accusés de complot en vue d’organiser le voyage d’un tiers à des fins d’exploitation, la victime, que les accusés ont présentée comme la cousine de Sonia, était une vendeuse de rue à Lagos à qui on avait promis jusqu’à 7 000 £ (7 800 €), au cours du procès, le jeune homme a déclaré qu’il pensait avoir été amené au Royaume-Uni pour travailler et n’a réalisé qu’une fois confronté à des médecins britanniques qu’il recevait une greffe d’organe.
Ike Ekweremadu, qui a été élu pour le Parti démocratique populaire d’opposition dans une circonscription du sud-est du Nigeria, n’a pas pu se présenter aux récentes élections parce qu’il était en détention provisoire, a indiqué le parquet, citant des risques de fuite, dans un communiqué publié par la police après la condamnation, la procureure Joanne Jakymec a dénoncé un « complot épouvantable visant à exploiter une victime vulnérable », elle a critiqué le « mépris total des accusés pour le bien-être et la santé de la victime », utilisant leur « influence considérable » pour tenter de se frayer un chemin avec une victime qui n’avait qu’une « compréhension limitée de ce qui se passait réellement ».