Société

Soudan du Sud : Des femmes exploitent le pouvoir des plantes pour une énergie durable

Roda Nyawuy a pris de grands risques pour ramasser du bois de chauffage pour sa famille dans le Soudan du Sud ravagé par les inondations, pataugeant dans des eaux troubles avec des dangers invisibles qui se cachent sous la surface, mais sa famille n’avait pas les moyens d’acheter du gaz de cuisine ou du charbon de bois, alors la mère de sept enfants a renforcé ses nerfs et espéré le meilleur, imaginant à peine qu’une mauvaise herbe lui offrirait une issue, « Il était très difficile d’obtenir du bois de chauffage. Il y a des serpents et des épines dans l’eau », a déclaré à l’AFP cet homme de 40 ans à Bentiu, une ville du nord complètement coupée par l’eau après les pires inondations de l’histoire récente du Soudan du Sud.

« C’est beaucoup plus facile de faire ça, » dit-elle, désignant les charbons ardents alimentant le petit four en argile à ses pieds, ils sont fabriqués à partir de jacinthe d’eau : une plante aquatique envahissante et à croissance rapide qui a prospéré au cours des quatre années où le Soudan du Sud a subi des inondations extrêmes, cette mauvaise herbe flottante est abondante et dense en biomasse – matière organique qui produit de l’énergie et peut être utilisée comme combustible de cuisson durable et bon marché, il est partout autour de Bentiu, couvrant la vaste plaine inondable de taches vertes denses, un ravageur détesté dans de nombreuses régions du monde, la jacinthe d’eau s’avère un allié improbable pour les femmes de Bentiu alors que le changement climatique remodèle le paysage, loin des remblais en terre qui protègent Bentiu des inondations, ils sont exposés aux blessures, aux maladies d’origine hydrique et à la violence sexuelle.

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Mais la jacinthe est ramassée en toute sécurité et facilement près du bord de l’eau à l’aide de longs râteaux et séchée par le sac sous le soleil, le processus nécessite peu de formation ou d’équipement spécialisé, a déclaré Simon Riak, qui supervise l’initiative financée par le Programme alimentaire mondial (PAM), « Ce n’est pas comme produire du charbon de bois local, qui peut prendre trois mois », explique-t-il à l’AFP dans un petit atelier où les femmes apprennent à fabriquer des briquettes de jacinthe depuis septembre.

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