Le Programme alimentaire mondial a averti qu’il pourrait devoir suspendre son aide alimentaire aux réfugiés au Tchad d’ici mai à moins qu’il ne reçoive un financement immédiat et durable pour les soutenir, une déclaration conjointe publiée aujourd’hui, vendredi, par le PAM et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) indique que les souffrances des réfugiés, des personnes déplacées et des communautés d’accueil au Tchad ont été exacerbées à l’extrême alors qu’ils sont confrontés à une insécurité croissante, à des chocs climatiques et à le coût élevé des aliments, qui entraîne une augmentation de la faim et de la malnutrition.
Le Programme alimentaire mondial a déclaré qu’il avait un besoin urgent de 142,7 millions de dollars au cours des six prochains mois pour poursuivre son programme d’aide aux réfugiés et fournir une aide alimentaire vitale aux communautés confrontées à des crises, le programme a confirmé qu’il avait été contraint de réduire l’aide alimentaire au cours des derniers mois en raison du manque important de financement, car le programme n’a pu aider qu’environ 270 000 personnes sur les 600 000 réfugiés dans le pays au cours du mois en cours, « Si l’aide alimentaire devait s’arrêter en mai, ce serait désastreux pour les réfugiés comme pour les populations hôtes, car la période de soudure – au cours de laquelle nous constatons une augmentation de la faim – approche à grands pas », a déclaré Pierre Honorat, représentant du PAM au Tchad. Nous devons agir maintenant pour nous assurer que nous pouvons continuer à fournir une aide alimentaire vitale».
Il y a plus d’un million de personnes déplacées au Tchad, dont quelque 600 000 réfugiés, principalement du Soudan, de la République centrafricaine, du Cameroun et du Nigeria, et de nouveaux groupes continuent d’affluer chaque année, les dernières évaluations du Programme alimentaire mondial et du HCR montrent une détérioration alarmante de la situation nutritionnelle et de la sécurité alimentaire dans les camps de réfugiés et les zones d’accueil, il signale également que les communautés de réfugiés, en particulier les nouveaux arrivants et les plus vulnérables, dépendent fortement de l’aide humanitaire.