Quatre jours après les inondations meurtrières dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), les familles et les travailleurs humanitaires ont continué lundi à fouiller les décombres à la recherche de personnes disparues, a rapporté une équipe de l’AFP, le dernier bilan publié par l’administration du district de Kalehi dans la province du Sud-Kivu, où se trouvent les villages touchés, a atteint 400 personnes, dont certaines ont été retrouvées dans le lac Kivu, dimanche.
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires a estimé le nombre de familles déplacées à environ trois mille. Le nombre de personnes portées disparues n’a pas été clairement déterminé, « J’ai perdu 12 membres de ma famille. J’ai enterré cinq corps jusqu’à présent et il y en a encore sept portés disparus », a déclaré à l’AFP Alpha Safari, l’une des victimes de la catastrophe, dans le village de Buchocho, « Je la cherche, et j’espère la retrouver pour pouvoir l’enterrer dignement », a-t-il ajouté, « Les recherches vont se poursuivre, car il y a beaucoup de corps sous les décombres », a déclaré un membre de la Croix-Rouge, qui a requis l’anonymat, « Chaque fois que nous sommes capables de démolir une maison, nous retrouvons des corps sur le site », a-t-il ajouté.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies a détaillé dans un communiqué « les besoins urgents en fournitures funéraires, en soins médicaux pour les victimes et les blessés, en aide alimentaire pour toutes les victimes et en abris pour ceux qui ont perdu leur maison », le bureau a confirmé que « les agences des Nations Unies et les organisations non gouvernementales nationales et internationales ont activé leurs équipes d’urgence ».