L’Afrique du Sud a enregistré ses deux premiers cas de choléra en février, à la suite d’épidémies au Mozambique et au Malawi voisins, les pays les plus durement touchés par l’épidémie en 2023, selon les Nations unies, une famille se rassemble dans la cour de leur maison dans la ville de Hamanskral, près de Pretoria, pour dire au revoir à un parent qui a été victime d’une épidémie de choléra qui a tué 15 personnes ces derniers jours, et ils accusent le gouvernement du pays le plus développé d’Afrique l’économie pour ne pas avoir résolu les problèmes chroniques d’eau qui contribuent à la propagation de l’épidémie.
Kagisu Siddiqui ne se souvient pas quand l’eau du robinet à Hamansekral était propre à la consommation. Son parent, Michael Siddiqui, 53 ans, est décédé une semaine après être tombé malade.
« L’eau du robinet est brune et sale. Tout le monde a droit à l’eau potable. J’espère que la mort de mon cousin n’est pas vaine », a déclaré à l’AFP Kagysu, 37 ans, depuis vendredi, 15 des 34 personnes qui ont contracté le choléra sont décédées dans la province de Gauteng, où se trouve Hamanskral. Le directeur général du ministère de la Santé, Sandile Buthelezi, explique que l’infection montre un « taux de mortalité très élevé », l’infection par cette maladie mortelle est causée par des bactéries, qui sont généralement transmises par des aliments ou de l’eau contaminés. Siddiqui raconte que son proche est décédé après qu’un hôpital local a refusé de le recevoir, faute de lits et de personnel de santé.
« Les infirmières sont surchargées (et) ne reçoivent pas assez de soutien… chaque infirmière n’a que deux mains… Et quand il n’y en a pas assez à un moment donné, les patients souffrent », la colère contre le gouvernement mijote dans la petite ville à 50 km au nord de Pretoria, où les habitants sont confrontés à des coupures d’électricité et d’eau plusieurs heures par jour, de nombreux habitants sont au chômage et passent leur temps assis devant des maisons en terre ou en tôle, derrière des clôtures en fil de fer barbelé.