Dans le quartier de Rashideen à Omdurman, des jeunes Soudanais se sont portés volontaires pour transformer une école en hôpital de campagne. En raison des combats qui se déroulent au Soudan depuis six semaines, les trois quarts des hôpitaux sont hors service et les gens ont un besoin urgent de soins médicaux, devant un tableau noir, un patient reçoit des solutions allongé sur une table d’étudiant, tandis qu’un sac de sérum est suspendu à une fenêtre à Khartoum, tandis qu’un groupe de volontaires, avec les outils disponibles, tente de remplacer les hôpitaux fermés.
Dans une petite école du quartier Rashideen d’Omdurman, la banlieue nord de la capitale soudanaise, le docteur Muhammad al-Taher, accompagné de deux jeunes hommes du quartier devenus infirmiers, reçoivent des patients pour les soigner à l’aide de quelques boîtes de médicaments récoltées par les voisins, « Nous traitons les enfants et les personnes qui souffrent de maladies chroniques, comme celles qui souffrent de diabète et d’hypertension », a expliqué à l’AFP le médecin, vêtu d’un tee-shirt bleu et d’un jean, le médecin confirme qu’avec les trois quarts des hôpitaux hors service à Khartoum, selon le Syndicat des médecins, « le taux de mortalité dû à ces maladies chroniques est dix fois supérieur à celui des victimes de la guerre » à l’heure actuelle, selon le Syndicat médical, « 12 000 patients » sont menacés de mort parce qu’ils ne peuvent pas pratiquer la dialyse dans les hôpitaux, le stock de médicaments étant épuisé et les groupes électrogènes ne fonctionnant pas faute de carburant.
Depuis que la guerre a éclaté le 15 avril, entre l’armée dirigée par le général de corps d’armée Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide, dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo, les « comités de résistance », qui sont des groupes populaires organisant des manifestations pour exiger un régime civil démocratique, ont changé leurs activités, auparavant, les jeunes membres de ces comités organisaient des manifestations contre le régime militaire.
