Le gouvernement éthiopien a critiqué la décision des États-Unis et du Programme alimentaire mondial des Nations Unies de suspendre leur aide alimentaire à l’Éthiopie en raison du détournement des approvisionnements, affirmant que cela punit des millions de personnes, et le porte-parole du gouvernement éthiopien, Legesi Tolo, a déclaré lors d’une conférence de presse que la suspension de l’aide alimentaire punit des millions de personnes, considérant que la décision est politique. Il a souligné qu’il était inacceptable de tenir le gouvernement seul responsable.
L’Agence américaine pour le développement international (USAID) a suspendu la fourniture d’aide alimentaire à l’Éthiopie, justifiant cette décision par une « campagne de grande envergure et coordonnée » pour détourner les approvisionnements donnés d’atteindre ceux qui en ont besoin, le lendemain, le Programme alimentaire mondial, à son tour, a annoncé qu’il suspendrait temporairement l’aide alimentaire à l’Éthiopie, indiquant également que la nourriture était détournée, il a souligné que l’aide alimentaire aux enfants, aux femmes enceintes et allaitantes, les programmes de repas scolaires et les activités de soutien aux agriculteurs et aux éleveurs face aux chocs extérieurs se poursuivront sans interruption, dans une déclaration conjointe avec l’Agence américaine pour le développement international, les autorités éthiopiennes ont confirmé qu’une enquête conjointe est en cours afin que les auteurs soient tenus responsables, cette annonce fait suite à la décision prise le mois dernier par l’Agence américaine pour le développement international et le Programme alimentaire mondial de geler l’aide alimentaire à la région du Tigré, qui a connu un conflit sanglant dans le nord de l’Éthiopie. Les deux agences ont constaté que leurs expéditions étaient détournées pour être vendues sur les marchés locaux.
Des millions d’Éthiopiens souffrent de pénuries alimentaires en raison du conflit de deux ans dans le Tigré, de la sécheresse qui a frappé le sud et le sud-est du pays, ainsi que la Somalie et certaines parties du Kenya, et plus de 15 % de la population du pays dépend sur l’aide alimentaire, sept mois se sont écoulés depuis l’accord de paix signé le 2 novembre entre le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré, alors que sa mise en œuvre tarde malgré l’absence d’hostilités significatives.
