La justice tunisienne a ouvert une enquête à la suite d’affrontements entre des immigrés d’Afrique subsaharienne et des habitants de Sfax, la ville qui constitue un point de départ majeur de l’immigration clandestine de Tunisie vers l’Europe, des affrontements ont eu lieu, au cours desquels des pierres ont été lancées, entre des immigrés et des habitants d’un quartier de Sfax, selon Fawzi al-Masmoudi, porte-parole du tribunal de la ville. Al-Masmoudi a expliqué que les affrontements ont causé des dommages aux voitures et aux maisons, sans faire de blessés. Il a ajouté qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer les responsables et les causes des violences.
Les médias locaux ont rapporté que la police est intervenue, utilisant des gaz lacrymogènes pour mettre fin aux affrontements, la ville côtière de Sfax, située au centre-est de la Tunisie, est un point de départ pour un grand nombre d’immigrants illégaux se dirigeant vers l’Europe, notamment l’Italie. Ses habitants protestent régulièrement contre la présence d’immigrants illégaux dans leur ville, exigeant leur départ, les violences se sont multipliées après un discours du président Kais Saied le 21 février, dans lequel il a critiqué la présence importante d’immigrés illégaux dans son pays, parlant d’un complot visant à modifier la « composition démographique » en Tunisie, dans un communiqué commun, 23 organisations non gouvernementales locales et internationales ont dénoncé « le discours de haine et d’intimidation contre les immigrés (d’Afrique subsaharienne) diffusé sur les réseaux sociaux, qui contribue à la mobilisation contre les groupes les plus vulnérables et alimente les comportements violents à leur encontre ».
