L’agence de presse algérienne officielle a rapporté que le Conseil des ministres a récemment adopté des amendements au Code pénal, renforçant les sanctions pour les délits de vol de câbles électriques et d’infrastructures publiques. Désormais, les personnes impliquées dans de tels actes pourraient être condamnées à la réclusion à perpétuité, voire à la peine de mort. Les autorités ont classé le vol ou le vandalisme de biens publics, tels que les fils électriques, les câbles et les ampoules, comme des crimes de violation de l’économie nationale en raison de leurs coûts considérables pour le Trésor public.
Ces mesures interviennent dans le contexte d’une recrudescence généralisée du vol et du vandalisme des biens publics, notamment des câbles électriques et de cuivre, qui ont eu des répercussions négatives sur la vie des citoyens et l’économie nationale. Les autorités ont traité plus de 1 800 affaires liées à de tels crimes au cours de l’année 2022 et la première partie de l’année en cours.
Il est déplorable de constater que ces peines sévères semblent être réservées uniquement aux citoyens désespérés qui cherchent à subvenir aux besoins de leur famille dans des circonstances difficiles. Pendant ce temps, les responsables impliqués dans le vol de fonds publics, causant des dommages bien plus importants, échappent souvent à des sanctions adéquates et semblent jouir d’une impunité relative.
Cette situation soulève des interrogations sur l’équité du système judiciaire, où les sanctions semblent être appliquées de manière inégale. Les citoyens se demandent pourquoi les dirigeants qui détournent des milliards de dollars à l’État et au peuple ne font pas l’objet de sanctions similaires. Il est essentiel que la justice soit rendue de manière juste et équitable, afin que la peine capitale ne soit pas uniquement réservée aux plus vulnérables de la société, alors que les responsables corrompus restent souvent impunis.
Cette situation interpelle les autorités sur la nécessité d’une réforme judiciaire et d’un système équitable pour garantir la protection des droits de tous les citoyens, sans distinction de statut ou de pouvoir.