Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a annoncé qu’il avait repris la distribution d’aide alimentaire dans certaines parties de la région éthiopienne du Tigré après une interruption de trois mois, il a déclaré avoir commencé à tester et à valider de nouvelles procédures le 31 juillet pour fournir une aide alimentaire dans quatre comtés du Tigré à un peu plus de 100 000 personnes éligibles, « Des distributions tests sont en cours dans sept points de distribution alimentaire, où le Programme alimentaire mondial et ses partenaires ont achevé le ciblage et l’enregistrement numérique des bénéficiaires », a indiqué l’agence dans un communiqué.
Le PAM a déclaré qu’il continuerait à travailler avec ses partenaires pour tester les dernières procédures avant de distribuer l’aide plus largement, y compris aux populations des régions d’Amhara et d’Afar et en Somalie, l’USAID, qui a également interrompu l’approvisionnement alimentaire de l’Éthiopie à peu près au même moment que le PAM, a déclaré aux journalistes qu’il n’avait pas l’intention de reprendre ses opérations, cette évolution fait suite à de nouvelles violences à Amhara, où les affrontements entre les milices régionales et l’armée deviennent rapidement la crise de sécurité la plus grave en Éthiopie depuis la fin de la guerre civile au Tigré, le Programme alimentaire mondial a temporairement interrompu l’aide alimentaire dans la région du nord en mai à la suite d’informations faisant état de vols de dons endémiques. Puis il a suspendu l’aide à toute l’Éthiopie en juin, et les États-Unis ont fait de même.
Plus de 20 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire en Éthiopie, le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, en grande partie à cause de la pire sécheresse dans la Corne de l’Afrique depuis des décennies et de la guerre civile de deux ans au Tigré. Le Programme alimentaire mondial fournit une aide alimentaire d’urgence à environ six millions d’entre eux, le gouvernement éthiopien a critiqué la suspension de l’aide et a déclaré qu’il enquêtait sur des allégations de vol, tandis que le Programme alimentaire mondial et l’Agence américaine pour le développement international ont déclaré qu’ils travaillaient pour s’assurer que l’aide parvenait aux bénéficiaires prévus avant de reprendre toute assistance.
