Le Burundi a annoncé dans un communiqué officiel vendredi que tout employé du secteur public reconnu coupable de délit économique et de détournement de fonds publics « perdra son emploi, son nom sera mis sur liste noire, et après cela, il ne pourra plus trouver de travail sur le sol burundais ».
Le président burundais, Evarist Ndayishimi, a mis en garde contre la charge administrative qui se répercute négativement sur les services publics, appelant au suivi des employés qui pratiquent la bureaucratie, et à les en dissuader.
Le président Ndayishimi a assuré aux membres du gouvernement que ces irrégularités doivent être radicalement dissuadées pour que la fonction publique burundaise retrouve son éclat.
Le recensement général numérique réalisé dans tous les ministères et institutions publiques du 26 octobre au 06 novembre a indiqué que le Burundi, qui compte 11,5 millions d’habitants, compte 129 287 employés qui reçoivent leurs salaires sur le budget général de l’Etat.
Il s’agit du premier recensement de ce type qui a été décidé de se dérouler «afin de disposer de données fiables sur la gestion rationnelle des ressources humaines sous l’autorité de l’Etat». Le gouvernement burundais prévoit d’étendre ce recensement aux entreprises mixtes et au secteur privé.
Les statisticiens se sont trouvés obligés de répondre aux 109 questions incluses dans un questionnaire, sinon ils seraient considérés comme indisciplinés.
Les questions les plus controversées concernaient l’appartenance ethnique, le revenu et sa source, les domaines dans lesquels l’employé ne souhaite pas travailler et les affiliations syndicales et religieuses.