Selon un document gouvernemental, ce vendredi 18 août, les autorités kenyanes ont interdit cinq églises, dont l’église d’un chef de secte soupçonné d’avoir incité plus de 400 de ses fidèles à mourir de faim, le registraire des sociétés a déclaré dans un avis à la Gazette que la licence de Good News International, dirigée par le révérend Paul Nthingi McKenzie, avait été révoquée le 19 mai, le chef de la secte, Nthingi Mackenzie, fait face à diverses accusations dans cette horrible affaire, notamment celle d’avoir conduit ses partisans à la mort à travers ses sermons, dans lesquels il dit que « le jeûne est le seul chemin vers Dieu ».
Le fondateur du groupe « Good News International », âgé de 50 ans, s’est rendu le 14 avril après que la police se soit rendue dans la forêt de Chakahola sur une dénonciation, le nombre total de victimes était de 403 personnes. Si le jeûne semble avoir été la principale cause de décès, un certain nombre de victimes, dont des enfants, ont été étranglées, battues ou asphyxiées, comme l’ont montré des autopsies réalisées par les autorités officielles, les autorités ont également interdit quatre autres églises, dont le « New Life Prayer Center » et l’église dirigée par Ezequiel Odero, connu pour ses sermons à la télévision, son arrestation est intervenue en avril dernier après la découverte de restes humains dans la forêt de Chakahola près de la ville côtière de Malindi, où la police a déclaré que les corps appartenaient aux partisans de Mackenzie.
L’horrible nouvelle a incité le président William Ruto à mettre en place une commission d’enquête sur les décès et un groupe de travail chargé de revoir les réglementations régissant les organismes religieux.
Les efforts visant à réglementer la religion dans le pays à majorité chrétienne ont été vigoureusement combattus dans le passé en tant que tentatives de saper les garanties constitutionnelles de la séparation de l’Église et de l’État, il y a environ 4 000 églises dans ce pays de 53 millions d’habitants, selon les chiffres du gouvernement.