En Algérie, le secteur pharmaceutique demeure une victime des politiques d’austérité mises en place par le gouvernement, en particulier pendant les années de crise financière provoquée par l’effondrement des revenus pétroliers et la dépréciation de la monnaie nationale, le dinar algérien. Ces mesures de « se serrer de la ceinture » ont conduit à l’élargissement de la liste des médicaments non subventionnés, c’est-à-dire en dehors du remboursement par l’assurance maladie. Cette situation a eu pour conséquence une augmentation du nombre de décès parmi les patients dépendants de médicaments vitaux pour des maladies chroniques, dont la prise quotidienne est essentielle pour leur survie.
En Algérie, les citoyens, ainsi que les pharmaciens, appellent les fabricants de médicaments à revoir la liste des médicaments non remboursés afin de soulager la charge financière des patients, en particulier ceux à revenus modestes qui luttent contre des maladies chroniques. Le peuple exhorte également le gouvernement, dirigé par les généraux, à garantir l’accès aux médicaments vitaux pour leurs parents, leurs mères et leurs enfants, sans lesquels leur vie est en danger. Dans ce contexte, une citoyenne algérienne rencontrée par nos correspondants dans une pharmacie de la capitale a témoigné de ses difficultés à trouver un médicament contre une maladie sexuellement transmissible, le VIH/sida, qui sévit dans le pays. Tous les médicaments destinés aux maladies sexuellement transmissibles sont en rupture de stock dans les pharmacies du pays, provoquant la souffrance de nombreux patients et, dans certains cas, leur décès.
Cette même citoyenne a expliqué qu’elle avait fait une demande aux autorités sanitaires pour être enregistrée en tant que patiente atteinte d’une maladie sexuellement transmissible chronique, mais sa demande a été rejetée brutalement. Elle a donc été contrainte de solliciter sa famille en France pour obtenir des médicaments et une aide financière mensuelle afin d’acheter ses traitements. L’histoire de cette citoyenne, appelée « Mahena, » est représentative de milliers d’autres hommes et femmes en Algérie qui souffrent en silence, vivant dans un cycle de pauvreté, de maladie et de mort, sans que personne ne semble se préoccuper de leur sort. Pendant ce temps, l’ancien président Tebboune semble plus préoccupé par la distribution de denrées alimentaires de base que par la vie de ses concitoyens innocents.