L’armée soudanaise s’est affrontée lundi soir avec des membres d’une milice tribale à Port-Soudan, selon des témoins, lors des premiers combats dans la ville côtière encore épargnée par la violente guerre qui fait rage au Soudan depuis avril, un témoin présent dans la ville surplombant la mer Rouge a rapporté qu’« un échange de tirs a eu lieu entre l’armée et une milice dirigée par Shaybah Dirar », un chef de la tribu Beja du centre de Port-Soudan.
Un témoin, sous couvert d’anonymat, a déclaré que « les soldats se sont déployés dans la zone après avoir supprimé les points de contrôle que les milices avaient installés », tandis que d’autres ont rapporté que « le calme est revenu » après une courte période, Port-Soudan comprend le seul aéroport encore opérationnel au Soudan et abrite des responsables du gouvernement et de l’ONU qui ont quitté la capitale, Khartoum, pour échapper aux combats, Port-Soudan est resté à l’abri de toute violence jusqu’à ce que des affrontements y éclatent lundi soir, au cours des trois dernières semaines, Port-Soudan a constitué une base pour Al-Burhan, qui est resté jusqu’à fin août retranché dans le quartier général du commandement général de l’armée à Khartoum, notant que le quartier général était assiégé par les combattants des forces de soutien rapide, depuis lors, Al-Burhan a effectué six voyages à l’étranger depuis Port-Soudan, une démarche que les analystes considèrent comme impliquant des efforts diplomatiques pour renforcer sa position si des négociations étaient tenues pour mettre fin au conflit.
Hier dimanche, les Forces de soutien rapide ont attaqué, pour la deuxième journée consécutive, le quartier général du commandement général de l’armée soudanaise dans le centre de Khartoum, où des flammes s’élevaient de plusieurs tours du cœur de la capitale, des habitants ont déclaré : « Des affrontements ont lieu autour du quartier général de l’armée, au cours desquels toutes sortes d’armes sont utilisées ». Samedi, les habitants de la capitale ont fait état d’une reprise des combats à proximité du quartier général du commandement général, après une accalmie de deux semaines, ces affrontements ont provoqué des incendies dans des immeubles du centre de Khartoum.
